Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Voyage au bout de la nuit

medium_images.jpg"Ca a débuté comme ça. Moi, j'avais jamais rien dit. Rien. C'est Arthur Ganate qui m'a fait parler. Arthur, un étudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. C'était pour le déjeuner. il veut me parler. je l'écoute. "Restons pas dehors ! qu'il me dit. Rentrons !" Je rentre avec lui. Voilà. "Cette terrasse, qu'il commence, c'est pour les oeufs à la coque ! Viens par ici !" Alors, on remarque encore qu'il n'y avait personne dans les rues, à cause de la chaleur; pas de voitures, rien. Quand il fait très froid, non plus, il n'y a personne dans les rues; c'est lui, même que je m'en souviens, qui m'avait dit à ce propos : "Les gens de Paris ont l'air toujours d'être occupés, mais en fait, ils se promènent du matin au soir...""

Louis-Ferdinand Céline. Voyage au bout de la nuit.

Les commentaires sont fermés.