En s’approchant un peu, des chênes centenaires semblaient faire un pas de côté pour nous laisser entrevoir une mince partie de la façade. De plus loin, un rideau vert, entremêlement visuel de branches de conifères, de buissons et de feuillus, barrait la vue aux curieux et était le meilleur garant de la tranquillité des hôtes.
De l’arrière de la bâtisse, la situation était totalement différente. La terrasse en tec surplombait un gazon digne des terrains de golf qui se dérobait rapidement sous les jambes des invités qui ne prenaient garde de la pente extrême du jardin.
Sur le côté droit, il y avait un appentis faisant office de réserve de bois pour l’hiver.
Plus loin, des champs de blé.
En entrant dans la maison, on aurait pu entendre comme à l’accoutumée, les cris des enfants rebondissant comme des balles en caoutchouc sur les boiseries lasurées, résonnant dans le long corridor du bas et montant en faisant vibrer jusqu’aux portes du palier. Mais aujourd’hui tout était bien calme. Une seule chambre d’hôtes était occupée et les locataires du lieu étaient bien silencieux. On aurait pu aussi remarquer un léger effluve provenant de la cuisine, un subtil parfum à peine perceptible comme un délicieux chatouillement odoriférant nous rappelant quelque chose de notre enfance. Cette odeur exquise qui nous faisait saliver dans les moments rares où nous rentrions dans une confiserie. Il y avait cet homme ou cette femme qui enroulait d’un geste lent la pâte sucrée et colorée qui finissait par être découpée en sucettes.
La maîtresse de maison avait en effet un petit péché mignon, celui de fabriquer et de déguster des sucettes et des berlingots aux mille parfums : ces venues traditionnelles à feu ouvert, fraise, pomme, framboise, citron, cerise, groseille, orange, cassis… Elle les essayait toutes, au grand ravissement de ses invités. Mais à cette heure de l’après-midi, nulle odeur, nul parfum ne s’échappait des casseroles en cuivre. Il n’y avait que cette pluie fine, ce crachin qui s’évertuait à glisser le long des carreaux, apportant aux lieux cette odeur si caractéristique de l’air humide.
A suivre...
De l’arrière de la bâtisse, la situation était totalement différente. La terrasse en tec surplombait un gazon digne des terrains de golf qui se dérobait rapidement sous les jambes des invités qui ne prenaient garde de la pente extrême du jardin.
Sur le côté droit, il y avait un appentis faisant office de réserve de bois pour l’hiver.
Plus loin, des champs de blé.
En entrant dans la maison, on aurait pu entendre comme à l’accoutumée, les cris des enfants rebondissant comme des balles en caoutchouc sur les boiseries lasurées, résonnant dans le long corridor du bas et montant en faisant vibrer jusqu’aux portes du palier. Mais aujourd’hui tout était bien calme. Une seule chambre d’hôtes était occupée et les locataires du lieu étaient bien silencieux. On aurait pu aussi remarquer un léger effluve provenant de la cuisine, un subtil parfum à peine perceptible comme un délicieux chatouillement odoriférant nous rappelant quelque chose de notre enfance. Cette odeur exquise qui nous faisait saliver dans les moments rares où nous rentrions dans une confiserie. Il y avait cet homme ou cette femme qui enroulait d’un geste lent la pâte sucrée et colorée qui finissait par être découpée en sucettes.
La maîtresse de maison avait en effet un petit péché mignon, celui de fabriquer et de déguster des sucettes et des berlingots aux mille parfums : ces venues traditionnelles à feu ouvert, fraise, pomme, framboise, citron, cerise, groseille, orange, cassis… Elle les essayait toutes, au grand ravissement de ses invités. Mais à cette heure de l’après-midi, nulle odeur, nul parfum ne s’échappait des casseroles en cuivre. Il n’y avait que cette pluie fine, ce crachin qui s’évertuait à glisser le long des carreaux, apportant aux lieux cette odeur si caractéristique de l’air humide.
A suivre...