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ô dingos, ô châteaux (Folle à tuer). Jean-Patrick Manchette

medium_i-distel-manchette-chronik.JPG.jpgVoici une nouvelle rubrique : les premières lignes d'un roman que j'ai particulièrement apprécié.
Pour commencer, il s'agit d'un roman de Jean-patrick Manchette ô dingos, ô châteaux.
Pour ceux qui ne connaissent pas Jean-patrick Manchette, voici une présentation faite par Pierre Assouline :
"Un nom qui casse, coupe et claque. Le rêve pour un écrivain. Pas un pseudonyme pourtant. Il s’appelait vraiment comme ça. On n’est pas près de l’oublier. Mais pas seulement à cause de son nom : à cause de son œuvre. Vous avez bien lu : œuvre. Ca se dit pour un auteur de polars ? Ca se dit, n’en déplaise à ceux, plus nombreux qu’on ne le croit, qui persistent à tenir la chose pour « un sous-genre » "
(Pierre-Assouline, sur son blog http://passouline.blog.lemonde.fr/livres/2006/05/tout_manchette_.html

 


"Zero


L'homme que Thompson devait tuer, un pédéraste coupable d'avoir séduit le fils d'un industriel, entra dans sa chambre. Refermant sa porte derrière lui, il eut le temps de sursauter à la vue de Thompson debout contre le mur à côté des gonds. Puis Thompson lui plongea dans le coeur une lame de scie rigide montée sur une grosse poignée cylindrique et pourvue d'une garde circulaire en tôle. Tandis que la garde empêchait les jets de sang, Thompson agita vigoureusement la poignée cylindrique et le coeur de l'homosexuel se trouva coupé en deux ou plusieurs morceaux. La victime ouvrit la bouche et eut un seul spasme. Sa croupe heurta le battant et elle tomba morte en avant. Thompson fit un pas de côté. Le cadavre lui laissa sur la main une trace de rouge à lèvres. Thompson s'essuya avec dégoût. Depuis une demi-heure, ses crampes d'estomac étaient devenues presque intolérables. Il quitta la chambre. Personne ne l'avait vu rentrer, personne ne le vit sortir..."


Jean-patrick Manchette, ô dingos, ô châteaux

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